• Contribution :

    Les eaux embouteillées en Algérie-Les leçons d’une approche comparative

    Par A. Zerrouki*  Mail : arezki.zerrouki@yahoo.fr  (publier dans le Quotidien Le Soir d'Algérie)
    *Ingénieur expert en études géologiques et minières agréé par l’ANGCM/MEM.

    Introduction
    Dans le cadre de cette étude, nous allons tenter de présenter quelques eaux embouteillées (eaux minérales et de source) produites en Algérie afin d’orienter les citoyens qui sont de plus en plus enclins à boire les eaux minérales et de source. La lecture compréhensive des analyses affichées sur les étiquettes est sine qua non indispensable pour le consommateur.
    A cet effet, nous avons pris en compte la majorité des marques produites et distribuées à l’échelle du pays : Aïn Bouglez, Aïn Souda Alma, Ayris, Batna, Ben Haroun, Bourached, Cordial, Dhaya, Djemila, El Goléa, Guedila, Fezguia Hammamet, Ifren, Ifri, Lalla Khedidja, Lejdar, Manbaâ El Ghezlane, Mansourah, Mileza, Milok, Misserghine, Mont Djurdjura, Mouzaïa, Nestlé Vie Pure, N'Gaous, Qni aa, Saïda, Sfid, Sidi Rached, Sidi Okba, Sidi Yakoub-Texanna Thevest, Togi, Toudja, Youkous.

    Cartographie des eaux
    Selon les régions, on note que plus de 40% des marques sont produites dans la région centre-est, 32,43% à l’est et 16,22% à l’ouest du pays, soit un peu plus de 89%. Le sud du pays n’est représenté que par 2 marques commercialisées, l’eau de Moughel (Béchar) produite antérieurement étant arrêtée.
    Les marques produites et distribuées sont composées de 17 eaux de source dont une est gazéifiée (Cordial) et 20 marques d’eau minérale naturelle dont deux sont gazeuses (Mouzaïa et Ben Haroun). Elles sont subdivisées en :

     

    Région /wilaya

    Nombre

    Taux

    Sétif, Batna, Guelma,
    Tarf, Biskra

    12

    32,43

    Béjaïa, Tizi Ouzou,
    Bouira Bordj Bou Arreridj
    et Jijel

    15

    40,54

    Oran, Sidi Bel Abbès,
    Saïda, Tlemcen, Tiaret

    6

    16,22

    Blida

    2

    5,41

    Laghouat

    1

    2,70

    El Ménéa

    1

    2,70

    Total

    37

    100,00

    Eau de source
    Bourached, Alma, Ayris, Dhaya, Ifren, Lejdar, Manbaâ El Ghezlane, Nestlé Vie Pure, Qni aa, Sfid, Sidi Rached, Fezguia, Mont Djurdjura, Cordial, Mileza, Togi.

    Eau minérale naturelle
    Thevest, Aïn Bouglez, Djemila, Guedila, Ifri, Lalla Khedidja, Misserghine, Saïda, Sidi Okba, Sidi Yakoub-Texenna, Toudja, Ben Haroun, Batna, El Goléa, Mansourah, Milok, Youkous, Aïn Souda, Mouzaïa, Alma (Hamoud B.), Hammamet, N'Gaous.

    Cadre législatif
    Le décret exécutif n° 04-196 publié le 15 juillet 2004 relatif à l’exploitation et la protection des eaux minérales naturelles et des eaux de source consacre la définition des eaux minérales et de source dans leurs différentes variantes (gazéifiée ou pas) et définit les modalités de leur exploitation et de leur protection.
    L’arrêté interministériel du 22 janvier 2006 fixe les proportions d’éléments contenus dans les eaux minérales naturelles et les eaux de source ainsi que les conditions de leur traitement ou des adjonctions autorisées.
    Récemment, un décret exécutif (n°11-219 du 10 Rajab 1432 correspondant au 12 juin 2011) fixe les objectifs de qualité des eaux superficielles et souterraines destinées à l'alimentation en eau des populations et les différencie des eaux minérales et de source.
    Cet arsenal juridique démontre l’intérêt qu’accordent les autorités publiques à la qualité, l’hygiène de vie des populations par l’institution des contrôles requis. Les limites arrêtées pour chaque caractéristique physique, physico-chimique et microbiologique sont ainsi déterminées conformément aux recommandations des autorités sanitaires internationales et à celles des pays ayant une expérience avérée dans le traitement et la commercialisation des eaux : présence d’oligoéléments, de contaminants, de substances indésirables (nitrates, nitrites, ammonium, fluor, hydrogène sulfuré,..), caractéristiques organoleptiques (odeur, saveur, turbidité), physico-chimiques (celles qui sont mises sur les étiquettes), toxiques (arsenic, cadmium, cyanure, mercure, plomb,…). Les teneurs limites en micro-organismes revivifiables sont aussi définies (coliformes, streptocoques, anaérobies sporulés, etc.)
    Pour rappel, nous mentionnerons ci-après quelques limites normatives exigées par le législateur algérien :


    On note cependant que les teneurs limites en bicarbonates ne sont pas arrêtées par la législation algérienne, bien que leur importance soit grande, de même que la teneur en «silice».

    Définition
    Une eau minérale est une eau d’origine souterraine, bactériologiquement saine et qui contient des taux variables de sels minéraux et oligoéléments. «L’eau de source est une eau d’origine exclusivement souterraine, apte à la consommation humaine microbiologiquement saine et protégée contre les risques de pollution.» Sa composition peut varier avec le temps. La composition minérale d’une eau de source n’est pas constante.
    Les deux types d’eau ne peuvent faire l’objet d’aucun traitement autre que physique (séparation des éléments et composés instables de fer, manganèse, soufre, arsenic) par décantation et/ou filtration, le cas échéant par aération (article 2 du décret exécutif et article 7 arrêté interministériel cités plus haut).
    L’article 9 du même arrêté précise que «les eaux minérales naturelles et les eaux de source telles qu’elles se présentent à l’émergence ne peuvent faire l’objet d’aucune adjonction autre que l’incorporation ou la réincorporation de gaz carbonique…».
    Les eaux minérales et de source sont discriminées selon l’article 2 du décret exécutif n°04-196 par leurs caractéristiques.
    «Elle (l’eau minérale naturelle) se distingue nettement des autres eaux destinées à la consommation humaine par sa nature caractérisée par sa pureté, et par sa teneur spécifique en sels minéraux, oligo-éléments ou autres constituants. Ces caractéristiques sont appréciées sur les plans :
    - géologique et hydrogéologique,
    - physique, chimique et physico-chimique,
    - microbiologique,
    - pharmacologique.
    Ces eaux minérales naturelles peuvent posséder des propriétés thérapeutiques favorables à la santé humaine.»
    On note ainsi que l’eau minérale naturelle est caractérisée par sa composition chimique stable, ses vertus thérapeutiques (probables) et ses caractéristiques microbiologique et pharmacologique.

    Caractéristiques physico-chimiques
    Sur les 37 marques prises en compte, 16 sont des eaux de source et 20 sont des eaux minérales naturelles. On note que Sidi Okba a changé de dénomination et devient N’gaous. Toutes ces marques indiquent sur l’étiquette collée sur la bouteille la composition minérale exigée. Huit marques n’ont pas précisé la teneur en bicarbonates (El Goléa, Guedila, Mouzaïa, Togi, Toudja, Bourrached, Fezguia, Aïn Bouglez, deux ont présenté un résidu sec à 105° (Togi et Miléza) alors que la réglementation le fixe à 180° et une ne présente aucune teneur en résidu sec (Fezguia).

    Le potentiel hydrogène PH
    Le PH de l'eau conditionne les équilibres physico-chimiques, en particulier l'équilibre calco-carbonique et donc l'action de l'eau sur les carbonates (attaque ou dépôt). Le PH peut être acide ou basique selon les roches traversées : acide dans les roches granitiques, alcalin dans les calcaires. Le pH peut être corrigé selon le cas par élimination du CO2 dissous en excès ou par correction de la dureté carbonatée.
    Le PH des eaux étudiées est conforme à ce que prévoit la réglementation algérienne (entre 6,5 et 8,5) et les experts. Généralement, le PH varie de 6,57 à 7,78 à l’exception de Mouzaïa naturellement gazéifiée qui présente le PH le plus faible du fait de sa richesse en gaz carbonique.

    Le résidu sec
    Le résidu sec représente le taux des éléments minéraux recueillis après l’évaporation d’un litre d’eau à une température de 180°C. Selon les quantités recueillies, elles sont classifiées comme suit :
    - plus de 1 500 mg/l : eau riche en sels minéraux ;
    - entre 500 et 1 500 mg/l : eau moyennement minéralisée ou oligominérale ;
    - entre 50 et 500 mg/l : eau faiblement minéralisée ;
    - résidu sec < 50 mg/l : eau très faiblement minéralisée.
    Les eaux prises en compte dans le cadre de ce travail montrent une minéralisation qui ne dépasse guère 962 mg/l (Sidi Okba) alors que la réglementation algérienne recommande une minéralisation qui peut aller jusqu’à 1 500- 2 000 mg/l. Seule une marque (Mouzaïa) présente une minéralisation quasi-nulle (1,28 mg/l) et Ben Haroun qui constitue une exception avec un résidu sec de 2 800 mg/l. La marque Fezguia ne présente pas les valeurs du résidu sec laissant le consommateur dans l’ignorance totale de la qualité de cette eau. De ce fait, on peut dire que ces eaux embouteillées sont généralement moyennement minéralisées. Elles font partie de celles qui sont de par le résidu sec recommandées pour l’usage quotidien de la famille, à l’exception de Ben Haroun qui doit être prise avec beaucoup de modération. Cependant, les autres paramètres chimiques doivent être pris en compte pour leur boisson.

    Les bicarbonates
    Les bicarbonates dans les eaux (gazeuses) facilitent la digestion et calment les brûlures d’estomac grâce aux propriétés antiacides du bicarbonate de sodium.
    De ce fait, les eaux bicarbonatées sont bonnes pour les sportifs pour lutter contre l’acidité produite par le muscle lors de l’effort.
    Dans le cas des eaux étudiées, les teneurs en bicarbonates varient de 210 mg/l (Nestlé Vie Pure) et 396 mg/l (Mansourah). Elles peuvent être de ce fait classées comme moyennement bicarbonatées.
    Les teneurs en bicarbonates ne sont pas précisées sur 8 marques : Djemila, El Goléa, Mouzaïa, Togi, Toudja, Fezguia, Aïn Bouglez et Bourrached.

    Les sulfates
    L’OMS préconisait en 1993 une teneur en sulfates de 500 mg/l. Depuis 1998, l’UE suggère un maximum de 250 mg/l. Lorsque les teneurs sont élevées en sulfates (plus de 400 mg/l), l’eau est laxative et peut provoquer des diarrhées. A partir de ces teneurs, elle aura un goût «médical» (tendance amère). Elle n'est pas recommandée durant la croissance car les sulfates peuvent interférer avec l'adsorption de calcium et l’inhiber.
    La présence de sulfates dans l’eau facilite le transit intestinal. Par rapport aux autres constituants de base, Sidi Okba est très sulfatée avec une teneur de 445 mg/l plus importante que la limite maximale admise (400 mg/l) et vient après l’eau de Thevest qui peut être classifiée comme très légèrement sulfatée avec 188 mg/l.
    On remarque que sur l’étiquette de N’gaous que la teneur en sulfates est de 44.4 mg/l alors qu’elle est produite sur le même site que Sidi Okba qui titrait 445mg/l. On note que cela est normal du fait que cette source jaillit dans une région communément nommée par les géologues comme pays des diapirs (extrusion de gypse) et Biskra est une région à vocation agricole.
    La marque Bourrached ne présente pas la teneur en sulfates.

    Les chlorures
    Les eaux chlorurées ont un effet stimulant sur la croissance et sont indiquées dans le traitement des troubles du développement.
    La concentration maximale admise des chlorures dans les eaux destinées à la consommation humaine est de 200 mg/l. les réglementations européenne et canadienne fixent le seuil à 250 mg/l. C'est d'ailleurs à partir de ce niveau de concentration que l'on commence à ressentir le goût de chlore (Javel). Le chlore est naturellement éliminé par l'urine, mais une surdose peut provoquer des vomissements.
    L’eau à faible teneur en chlorures stimule la sécrétion gastrique. Elle peut avoir une action de protection du foie des composants toxiques. Les vomissements et les diarrhées répétées font perdre à l'organisme son chlore et provoquent ainsi des crampes musculaires et une grande fatigue.
    Cinq marques (Lalla Khedidja, Togi, Dhaya, Mileza et Mouzaïa) présentent des teneurs très faibles en chlorures (teneurs inférieures à 15 mg/l). L’eau de Djemila présente une teneur en chlorures égale à 225 mg/l alors que Ben Haroun titre à plus de 399 mg/l. Ces deux marques se démarquent des autres eaux et Ben Haroun est proche de la limite supérieure fixée par la réglementation algérienne.

    Le sodium
    Les eaux pauvres en sodium sont conseillées en cas d’hypertension ou de rétention d’eau. Dans les eaux minérales étudiées, les teneurs en sodium ne dépassent pas 60 mg/l, à l’exception de l’eau minérale Djemila qui titre 130 mg/l et Ben Haroun qui titre 680 mg/l alors que le réglementation fixe la limite à 200 mg/l.
    De ce fait, toutes les eaux étudiées conviennent généralement aux régimes normaux alors que Mouzaïa, Youkous, Batna, Mileza, Nestlé, Aïn Bouglez, Texenna, Fezguia, Aïn Souda et Cordial conviennent aux régimes hyposodiques qui demandent des teneurs en sodium inférieures à 20 mg/l. Djemila, quant à elle, ne doit pas être consommée par des personnes ayant des régimes à restriction en sel.

    Le calcium et magnésium
    Le calcium a un rôle essentiel dans la croissance osseuse, la contraction musculaire et la minéralisation des dents. Une carence en cet élément conduit à l’ostéoporose.
    Le magnésium contribue au bon fonctionnement du système nerveux et la contraction musculaire. Une carence en cet élément peut provoquer des crampes, la spasmophilie, l’anxiété, des troubles digestifs. A forte dose, il a des effets laxatifs. L’apport en magnésium est généralement assuré par la consommation de légumes : féculents, maïs, farine complète, épinard, artichaut, pomme de terre, choux, avocat, cacao, soja, amandes et noix.
    Toutes les marques considérées ont donné des teneurs inférieures à 150 mg/l de calcium. Seule la marque Ben Haroun titre 413 mg/l de calcium. L'eau calcique ne devrait pas être considérée comme une source de nourriture en calcium. Elle est utile pour les personnes qui souffrent de désordres à l'estomac et au foie, pour empêcher des hautes pressions, l'ostéoporose et pour la croissance des enfants.
    Les teneurs en magnésium sont de loin inférieures à la limite exigée par la réglementation.
    De ce fait, ces eaux peuvent être classifiées comme très peu calciques (teneurs inférieures à 150 mg/l Ca) et non dures dont le rôle peut aider à éliminer les toxines de l'organisme.
    On remarque que les teneurs en calcium et magnésium de l’eau Ifri diffèrent selon l’emballage (bouteilles en verre et en PET) alors qu’elles fusent d’une même source d’eau minérale naturelle qui est censée avoir une composition constante. Le même constat est fait pour l’eau ALMA.

    Le potassium
    Le potassium est un élément-clé de la contraction musculaire. Les besoins journaliers sont assez faibles et généralement couverts par une alimentation équilibrée. La concentration de potassium est assez faible dans la plupart des eaux minérales. Un excès de potassium pourrait avoir des effets néfastes sur le système neuromusculaire et provoquer des contractions cardiaques. Une eau riche en potassium est déconseillée en cas d’insuffisance rénale.
    Les teneurs en cet élément sont très faibles. Elles ne dépassent pas 7,7 mg/l (Misserghine) et 9,6 mg/l pour Ben Haroun pour une teneur limite réglementaire de 20. Aïn Bouglez donne une teneur considérable de 40 mg/l dépassant largement la limite autorisée. Elle doit de ce fait être consommée avec beaucoup de modération.

    Les nitrates et les nitrites
    Les nitrates sont indésirables en grande quantité car une fois ingérés, ils se transforment en nitrites et peuvent être à l’origine de problèmes toxicologiques. Les nitrites peuvent causer un problème d’oxygénation du sang.
    Les eaux minérales étudiées présentent des teneurs en nitrites inférieures à la limite permise (<0.1 mg/l) et parfois ces deux anions sont non identifiées.
    Les teneurs en nitrates sont aussi très inférieures à la limite permise (50 mg/l). Mont Djurdjura et Sidi Rached ont titré 18,18 et 21,8 mg/l. Qn aa titre 12.39 mg/l, Alma 15 mg/l, Milok 16.6 mg/l et Aïn Souda 9,68 mg/l. Sur deux bouteilles réparties dans le temps, Dhaya titre 3 et 30 mg/l et Lejdar passe de 5 à 50 mg/l. Cet enrichissement en nitrates pourrait être dû à des épandages d’engrais dans ces régions agricoles de Tiaret et Sidi Bel Abbès.

    Le fluor
    Les eaux fluorées participent à la prévention des caries dentaires et à la solidité des os et du squelette mais l’excès de fluor peut perturber la qualité de l’émail dentaire (fluorose) et provoquer des taches brunes sur les dents.
    Sur les 22 marques étudiées, seules 3 ont donné des teneurs en fluor : Lalla Khedidja (0.26 mg/l), Manbaâ El Ghezlane (1,05 mg/l) et Sidi Okba (1.2 mg/l).
    De par l’arrêté interministériel du 22 janvier 2006 (article 10) : «Si le produit contient plus de 1 mg/l de fluorure, le producteur doit mentionner sur la bouteille :
    «Ce produit ne convient pas aux nourrissons, ni aux enfants de moins de 7ans pour une consommation régulière.»
    De ce fait, il appartient aux deux marques concernées de se conformer à la réglementation pour informer le consommateur.

    La silice
    Le silicium permet la constitution du squelette humain qui en comporte 7 g. Les besoins liés à la croissance du squelette et des divers tissus conjonctifs sont puisés par le fœtus dans le corps de la future maman.
    Le silicium est nécessaire pour la croissance car il accélère le processus de calcification et de fixation du calcium sur les os.
    La teneur mentionnée sur les étiquettes d’eau minérale ou de source n’est pas de la silice, cette dernière étant insoluble dans l’eau. Selon le PH de l’eau elle se présente sous forme d’hydroxyde ou autre composé : acide orthosilicique, monosilicate et bisilicate.
    Il n’y a pas de recommandation d’apport journalier pour le silicium. Cependant, il est utile de supplémenter certaines personnes avec 20 et 50 mg par jour : femmes enceintes, enfants en période de croissance, sportifs, adultes à partir de trente ans et les personnes âgées.
    L’eau minérale ou de source riche en «silice» est recommandée à chaque personne fragile, surtout dès l’apparition des premiers froids car il renforce les défenses naturelles de l’organisme.

    Conclusion
    Le choix d’une eau minérale, pour besoin thérapeutique, devrait être fait après consultation d’un nutritionniste. Si c’est pour des besoins de boisson quotidienne, il y a lieu de choisir l'eau la plus convenable pour toute la famille, sur la base de critères suivants :
    - une eau avec un résidu situé entre 500 et 800 mg/l peut être la plus adaptée à la famille ;
    - des faibles teneurs en nitrates et en sulfates, et éventuellement en chlore et sodium qui sont très importants.
    Varier la consommation d’eau de différentes marques est important pour compenser le manque ou la carence de certains sels et oligoéléments.
    Les eaux minérales étudiées sont puisées dans des environnements géologiques et hydrogéologiques très diversifiés caractérisant la géologie du pays.
    Elles sont moyennement minéralisées par rapport à ce qui est connu ailleurs, dans d’autres pays. Elles sont globalement douces, non dures.
    Les recommandations des spécialistes vont vers une diversification dans leur usage comme boissons afin d’apporter au corps les nutriments nécessaires en oligoéléments.
    Des efforts doivent être cependant faits par les promoteurs afin de se conformer à la réglementation en précisant le titrage de certains paramètres physico-chimiques et participer ainsi à l’épanouissement et au bien être du citoyen qui ne demande qu’à être orienté dans ce marché toujours demandeur.
    On note que certaines marques d’eau sont plus indiquées à la consommation quotidienne du fait de leur légèreté et composition : Lalla Khedija, Guedila, El Goléa, Ifri, Dhaya, Toudja, Nestlé, etc.Pour terminer, il y a lieu de mettre en œuvre plus de rigueur dans la prise en charge des analyses affichées sur les emballages des eaux embouteillées afin que le consommateur soit mieux rassuré.


    Quelques références utilisées :

    • Législation algérienne.
    • Maurice Engalec : Eaux minérales Quand le mieux est l'ennemi du bien.
    • Site : www. Effervesciences.fr
    • Site : www.lenntech.fr/sulfates.htm
    • Encyclopédie Wikipédia : Eau minérale naturelle.
    • Dr Martine André (17 décembre 2008) : Les eaux minérales, de quoi parle-t-on ?
    • Service Eco-consommation (France) : Les propriétés de l’eau.
    • Site : www.doctissimo.fr/html/nutrition/dossiers/eau.


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  • La FAF ne compte plus proposer une reconduction du contrat de Halilhodzic Voilà pourquoi!

    L’actuel sélectionneur des Verts, le Bosnien Vahid Halilhodzic, ne sera pas débarqué de la barre technique des Verts avant le Mondial. C’est la première certitude, au lendemain d’une «profonde réflexion» engagée par les responsables de la FAF. Un limogeage coûterait de l’argent, beaucoup même, à la trésorerie de la fédération, laquelle prépare désormais l’après-Halilhodzic.

    La machine semble définitivement dégrippée. La réponse-riposte de l’ancien sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire a mis l’eau à la bouche de son employeur. En un mot, comme en mille, Halilhodzic ne veut pas repartir à l’aventure sur la barre technique de la sélection algérienne, au-delà de son premier contrat qui arrivera à terme au lendemain de la prochaine phase finale du Mondial. Cette certitude est corroborée par le souci de la FAF de ne pas risquer l’avenir de l’EN, après le tournoi du Brésil-2014, qui verrait Halilhodzic abandonner le navire au moment où une autre échéance, aussi importante, se profilerait, en l’occurrence le début des éliminatoires de la CAN-2015, dont la phase finale est prévue l’année prochaine au Maroc. Mohamed Raouraoua n’a pas caché son jeu. Lui qui espérait que Halilhodzic continuerait sa mission au moins jusqu’à mars 2015, a fixé l’ultimatum à ce 31 janvier, pour ne pas voir se reproduire les effets désastreux qui avaient suivis la démission de Rabah Saâdane, juste après le match «aller» des qualifications de la CAN-2012, face à la Tanzanie à Blida (1-1). Le patron de l’instance du football national a clairement signifié que des entraîneurs de renom attendent un signe de sa part pour diriger l’EN si Halilhodzic venait à quitter la barre technique. Le «rappel» de la proposition de renouveler le bail n’aura pas lieu puisque Raouraoua a tranché la question : Halilhodzic ne poursuivra pas sa mission à la tête de l’EN algérienne au-delà de la fin juin-début-juillet 2014. Son successeur est « prêt » et a même entamé ses tours de chauffe. Ce sera, et ce n’est plus un secret, un entraîneur de renom, de nationalité européenne. Certains sites spécialisés ont anticipé pour annoncer quelques noms. A leur tête, le site TSA qui, dans son édition de dimanche soir, a révélé que la FAF a choisi l’Italien Giovanni Trapattoni pour être le prochain sélectionneur des Verts. Une nouvelle vite démentie par une source autorisée, proche de la Fédération algérienne de football. Celle-ci a expliqué que l’Italien avait déjà été ciblé par la FAF en 2009, quelques semaines avant la qualification historique acquise face à l’Egypte, au Soudan. A cette époque, la relation entre Saâdane et Raouraoua n’était pas au point et le président de la FAF dut céder face à la pression de l’opinion publique et des autorités publiques pour laisser le héros d’Omdurman poursuivre sa mission.

    L’âge et la langue comme obstacles
    L’ancien coach de la Squadra Azzurra qui avait pris en charge la sélection de la République d’Irlande, a été relancé juste après la CAN-2010, au lendemain de la débâcle des Verts face à l’Egypte, à Benguela (demi-finale de la CAN-2010) puis après la gifle de mars 2010, à Alger, face à la Serbie (0-3). Comme il était encore sous contrat, Trapattoni a fait savoir à ses interlocuteurs algériens, qu’il avait de nouveau rencontrés à Dublin, lors du match amical Eire-Algérie (3-0), qu’il réfléchirait à la proposition après le Mondial sud-africain. Finalement, malgré le départ de Saâdane, en septembre de la même année, Trapattoni ne donnera pas suite à cause de ses devoirs contractuels avec l’Eire dont la fédération avait décidé de le reconduire dans ses fonctions. Finalement, après l’intermède Benchikha, l’humiliation de Marrakech (4-0), la FAF, à la recherche d’une «grosse pointure» dut contracter avec Halilhodzic. Aussi, tout concordait à ce que l’Italien prenne la succession du Bosnien. Trapattoni a l’étoffe d’un entraîneur de renom, qui peut propulser la jeune sélection montée par Halilhodzic vers l’âge de maturité. Mais, à bientôt 75 ans (il est né le 17 mars 1939), l’ancien milieu défensif du Milan AC, ne semble plus en mesure de conduire une équipe de football, de surcroît une sélection autour de laquelle les pressions sont multiformes.
    Si bien que, libre de tout engagement depuis la fin de son contrat avec l’Eire, le technicien transalpin, annoncé à la barre technique de la Lazio de Rome pour succéder au Bosnien Vladimir Petkovic (successeur d’Otmar Hitzfeld à la tête de la Nati de Suisse après le Mondial brésilien), n’a pas été enrôlé par les dirigeants du club Laziale. Beaucoup avaient pensé que cela avait été le fait des émoluments élevés. Ceux-ci s’élevaient, quant il coachait l’Eire, à 1,8 millions d’euros par an, somme légèrement revue à la baisse suite à la crise économique qui a frappé la République d’Irlande. Un prix qui n’aurait pas refroidi les responsables de la FAF qui ont, toutefois, craint que l’obstacle de la langue soit préjudiciable à l’équipe. Un problème de communication qui a déjà lourdement perturbé la vie de la sélection depuis que Halilhodzic a lancé sa guerre des mots un certain mois de novembre 2011 à Marcoussis.

    Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir d'Agérie du 07/01/2014)


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  • Demain, sa fait 35 ans qu'il ait disparu, c'est un 27 décembre 1978 à 4 heur de matin à l'Hôpital Mustapha Pacha à Alger, c'est le deuxième président de la jeune république algérienne démocratique et populaire à cette instant, Houari Boumediene né Mohammed Ben Brahim Boukharouba.

    vous lisez ci-dessous 2 articles, le premier est fait par Kader Bakou journaliste de le soir d'alger, publier dans l'édition d'aujourd'hui (26/12/2013), et le deuxième une biographie tirer du l'encyclopédia universaille (wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Houari_Boum%C3%A9di%C3%A8ne).

    et pour lire en plus, on vous propose un entretien avec Paul BALTA par Mohamed Chafik Mesbah dans l'entreitien du moi de le soir d'algérie publier le jeudi 04/01/2007 qui vous pouvez le télécharger ou tous simplement le lire su ce lien http://www.lesoirdalgerie.com/pdf/2007/01/entretien0107.pdf

    L'Algérie de Boumediene

    Par Kader Bakou
    Au début de son règne, Boumediène n’était pas vraiment aimé. «Il n’est pas beau notre nouveau président. Avec Ben Bella, nous avions un très beau président dont nous étions fières devant les autres nations», disaient les femmes, au lendemain du «redressement révolutionnaire» du 19 Juin 1965. Houari Boumediène, de son vari nom Mohamed Boukharouba, était un jeune homme de 33 ans, aux traits «paysans» et au visage émacié. Il avait aussi un regard perçant que redouteront, plus tard, tous les responsables «négligeants» dans leur mission.
    Le temps passe. Les Algériens commencent à mieux connaître Houari Boumediène, président du Conseil de la révolution et président du Conseil des ministres. L’Algérie devient un vaste chantier avec des plans de développement quadriennaux successifs et les trois révolutions culturelle, agraire et industrielle. Sur le plan politique, l’Algérie bien que socialiste mène une véritable politique de non-alignement. La jeunesse progressiste se reconnaît dans la plupart des décisions de Boumediène. En 1973, Alger organise avec succès le sommet des Non-Alignés auquel les plus grands dirigeants du tiers-monde de l’époque assistent. L’Algérie offre un soutien très actif aux différents mouvements de libération d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. C’est en véritable leader du tiers-monde que Houari Boumediène se déplace en 1974, à New York, pour participer à une réunion spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU sur les matières premières qu’il a lui-même convoquée au nom des Non-Alignés. Il prononce à cette occasion un discours exposant une doctrine économique, favorable à l’établissement d’un nouvel ordre économique international plus juste, qui prendrait en compte les intérêts du tiers-monde. En 1975, Alger abrite le premier sommet de l'Opep par le biais duquel ses pays membres ont pu définir une politique pétrolière concertée.
    La gratuité de l’éducation (l’Algérie est un des rares pays qui l’applique aujourd’hui) donne l’occasion aux couches défavorisées de la population de faire des études en Algérie et à l’étranger. Paul Balta aurait dit, à l’époque, qu’il n’avait jamais pris un avion vers n’importe quelle destination dans le monde sans rencontrer des étudiants algériens (dans l’avion). Le pays, stable, connaît une remarquable paix sociale. La sécurité règne partout. Les agents de police, par exemple, n’étaient même pas armés, et beaucoup d’Algériens n’ont jamais vu un CRS de leur vie. Avec le temps, Houari Boumediène devient aimé, et les gens le trouvent plus «beau» et pas seulement parce qu’il est devenu moins maigre. Même ses adversaires (il en avait, bien sûr) reconnaissent sa stature de grand homme politique. Des millions d’Algériens l’ont pleuré à sa mort le 27 décembre 1978.
    Le nouvel ordre économique mondial de Boumediène n’a rien à voir avec le nouvel ordre mondial de Bush et qui s’est avéré être, en fait, un nouveau désordre mondial.
    K.B.
    bakoukader@yahoo.fr

     

    Houari Boumédiène

    Houari Boumédiène
    هواري بومدين
    Image illustrative de l'article Houari Boumédiène
    Fonctions
    2e président de la République algérienne démocratique et populaire
    (3e chef de l'État algérien)
    19 juin 196527 décembre 1978
    (13 ans, 6 mois et 8 jours)
    Premier ministre Lui-même
    Prédécesseur Ahmed Ben Bella
    Successeur Rabah Bitat (intérim)
    2e Premier ministre algérien
    20 juin 196527 décembre 1978
    (13 ans, 6 mois et 7 jours)
    Prédécesseur Ahmed Ben Bella
    Successeur Mohamed Ben Ahmed Abdelghani
    Président du Conseil de la Révolution
    (Chef de l'État)
    20 juin 196510 juillet 1965
    Prédécesseur Ahmed Ben Bella
    (président de la République)
    Successeur Lui-même
    (président de la République)
    4e Secrétaire général du mouvement des non-alignés
    5 septembre 197316 août 1976
    (2 ans, 11 mois et 11 jours)
    Prédécesseur Kenneth Kaunda
    Successeur William Gopallawa
    1er Ministre de la Défense
    20 juin 196527 décembre 1978
    (13 ans, 6 mois et 7 jours)
    Prédécesseur Lui-même
    (vice-premier ministre)
    Successeur Chadli Bendjedid
    3e président du Front de libération nationale
    19 juin 196527 décembre 1978
    (13 ans, 6 mois et 8 jours)
    Prédécesseur Ahmed Ben Bella
    Successeur Chadli Bendjedid
    2e vice-Premier ministre algérien
    18 septembre 196319 juin 1965
    (1 an, 9 mois et 1 jour)
    Président Ahmed Ben Bella
    Gouvernement Ben Bella II et III
    Prédécesseur Rabah Bitat
    Successeur Poste supprémé [réf. souhaitée]
    1er ministre de la Défense
    27 septembre 196220 juin 1965
    (2 ans, 8 mois et 23 jours)
    Président Ahmed Ben Bella
    Gouvernement Ben Bella I, II et III
    Successeur Lui-même
    (président de la République)
    Biographie
    Nom de naissance Mohamed ben Brahim Boukharouba
    Date de naissance 23 août 1932
    Lieu de naissance Aïn Hassainia, Algérie
    Date de décès 27 décembre 1978 (à 46 ans)
    Lieu de décès Alger, Algérie
    Nationalité Algérienne
    Parti politique Front de libération nationale (FLN)
    Profession Militaire
    Religion Islam sunnite
    Résidence Palais d'El Mouradia, Alger

    Algeria coa (1962).svg
    Seal of Algeria (1971-1976).svg Seal of Algeria.svg
    Présidents de la République algérienne
    démocratique et populaire

    Premiers ministres algériens
    Houari Boumédiène
    Le « clan d'Oujda Â» en 1958 :2 : Colonel Boumédiène.4 : Colonel BoussoufEn arrière-plan : des cadres et militants.
    Le « clan d'Oujda » en 1958 : 2 : Colonel Boumédiène. 4 : Colonel Boussouf En arrière-plan : des cadres et militants.

    Naissance 23 août 1932
    Origine Algérie
    Allégeance Armée de libération nationale
    Algérie
    Grade Colonel
    Conflits Guerre d'Algérie
    Guerre des sables
    Commandement Chef de l'État-Major Général à Oujda
    Autres fonctions Homme politique, Homme d'État

    Mohamed ben Brahim Boukharouba, dit Houari Boumédiène (en arabe : هواري بومدين), né le 23 août 1932 à Aïn Hassainia1 située près de Guelma et mort le 27 décembre 1978 à Alger, est un colonel et un homme d'État algérien. Il est le 2e président de l'Algérie de 1965 à 1978.

    Militaire de carrière, chef de l'État-Major Général de l'Armée de libération nationale de 1959 à 1962, il occupe de hautes fonctions d'État, tel que ministre de la défense sous Ben Bella I en septembre 1962, poste qu'il cumule avec celle de vice-premier ministre durant la présidence d'Ahmed Ben Bella de septembre 1963 à juin 1965.

    À la suite d'un coup d’État, Houari Boumédiène devient le deuxième président de la République algérienne démocratique et populaire du 19 juin 1965 au 27 décembre 1978 tout en gardant son portefeuille de ministre de la défense. C'est ainsi que Boumédiène cumule cette fonction avec celle de premier ministre du 20 juin 1965 à sa mort, instaurant un Conseil de la Révolution du 20 juin 1965 au 10 juillet 1965. Il a été président du Front de libération nationale durant son mandat à la présidence de la république.

    Il fut secrétaire général du mouvement des non-alignés de septembre 1973 à août 1976.

    En son honneur l'aéroport d'Alger porte son nom : aéroport d'Alger - Houari Boumédiène.

    Biographie

    Jeunesse

    Mohamed Ben Brahim Boukharouba est né officiellement2 le 23 août 1932 à Aïn Hassainia, située à environ 15 km à l'ouest de Guelma en Algérie (française à l'époque). Issu d'une famille de paysans, les Boukharouba, dont le nom évoque le caroubier (« el kharoub », الخروب en arabe), originaire de la Petite Kabylie3. Le père, un khammès (métayer au quint), élève difficilement ses sept enfants : quatre filles et trois fils, Abddallah, Mohamed et Saïd4.

    Le jeune Mohamed Boukharouba assiste aux événements sanglants du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, dont il dira plus tard : « Ce jour-là, j'ai vieilli prématurément. L'adolescent que j'étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là. »

    Il s'inscrit à Constantine, comme élève de littérature de langue arabe. Il étudie à la zaouïa Khattenia et à l'institut Ben Badis. Il entre, comme beaucoup de jeunes de sa génération aux « scouts musulmans », première pépinière du nationalisme algérien et milite à la base dans le parti nationaliste le plus radical, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD).

    En 1950. il poursuit ses études à l' Université Zitouna de Tunis, mais le conservatisme somnolent de la vieille université de « l'Olivier » ne lui convient guère, et il s'en va, un an plus tard, suivre au Caire, en auditeur libre l'enseignement de la prestigieuse université religieuse al-Azhar et les cours du soir de « l'école Khiddouia ». Il ne peut compter alors que sur une maigre bourse et il gagne sa vie comme instituteur.

    Toujours militant du MTLD, il aide les représentants de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc au « bureau du Maghreb arabe » qui travaillent à préparer, contre le système colonial français, une insurrection à l'échelle de toute l'Afrique du Nord. Il tourne la ronéo, tire des tracts, développe sa formation politique et bientôt, sa formation militaire, il fait en effet partie du groupe de quinze étudiants que le bureau du Maghreb arabe envoie suivre à partir d'août 1953 des séances d'instruction à l'école de guerre d'Alexandrie et qui reçoit ensuite un entraînement militaire dans un camp proche du Caire. Très désargentés, les sept Algériens du groupe, lorsqu'ils se rendent dans la capitale, habitent une villa appartenant au bureau du Maghreb arabe. Deux délégués algériens à cet organisme, Mohamed Khider et Hocine Aït Ahmed, leur demandent au printemps suivant de quitter les lieux. Première déception pour le volontaire de Guelma.

    Guerre d'indépendance

    Après le déclenchement de l'insurrection algérienne de novembre 1954 - (Toussaint rouge), le Néo-Destour obtient l'autonomie interne de la Tunisie et il préfère négocier avec le gouvernement français la future indépendance du pays plutôt que d'arracher cette indépendance par les armes. Le « groupe des 15 » est dissous.

    Ben Bella, troisième représentant de l'Algérie au bureau du Maghreb, fait embarquer sur le Dina, le yacht ancré à Alexandrie de la reine Dina de Jordanie, un stock d'armes destiné aux résistants algériens et marocains qui doivent le réceptionner à Nador, au Maroc espagnol. Convoyé par neuf hommes sous le commandement d'un Soudanais, Brahim Niyal, et de Boukharouba, le navire arrive à bon port, non sans contretemps et péripéties. Boukharouba remet un message de Ben Bella au chef FLN Larbi Ben M'hidi qui acheminera vers la wilaya V la plus grosse partie de la cargaison d'armes.

    Le trafic d'armes s'organise « depuis Nador jusqu'à Nemours, à travers mille et un détours ». Boukharouba est l'un des principaux organisateurs de ces transports de matériel de guerre et lorsqu'il rentre au Maroc il se montre parmi les plus assidus des militants qui à la base d'Oujda, suivent les cours (stratégie, histoire, économie et politique) du Centre de formation et de perfectionnement du FLN.

    Il travaille avec Boussouf, lui-même premier lieutenant de Ben M'hidi chef de la wilaya V. En 1956, Ben M'hidi laisse le commandement de la wilaya V à Boussouf pour entrer au CNRA, et quand Boussouf en septembre 1957, quitte le sol algérien, son successeur à la tête de la wilaya V est son ex-adjoint Boukharouba - ou plutôt Houari Boumédiène car le nouveau colonel commandant en Oranie a pris comme nom de guerre celui du célèbre mystique soufi Sidi Boumédiène, saint et savant musulman, dont un sanctuaire à Tlemcen perpétue la mémoire.

    Organisateur d'une wilaya qu'il dirige depuis le PC d'Oujda, au Maroc, nommé chef du commandement opérationnel de l'Ouest dès qu'il a gagné Tunis, désigné enfin comme chef de l'état-major général de l'ALN nouvellement créée, Boumedienne n'a pas cessé de prendre, au sein du FLN, des responsabilités de plus en plus lourdes.

    Tout le monde, dans les milieux, politiques comme dans la presse, s'interroge, dès lors, à son sujet. Comme il est volontiers discret et taciturne, qu'il prend vis-à-vis des journalistes et des diplomates une « distanciation » évidente et qu'il protège sa vie privée, on le présente souvent dans les capitales occidentales comme un dirigeant énigmatique, comme une sorte de sphinx sur le « mystère » duquel on greffe des légendes abusives.

    Parce qu'il préfère parler arabe que français, qu'il n'aime pas tellement paraître en public et parce que la présence d'un interlocuteur qu'il connaît ou devine mal le rend laconique et contracté, gêné et gênant, on l'assimile à un « moine-soldat » timide, ascétique et glacé. Il ne dissimule pas son attachement farouche aux valeurs culturelles ancestrales que l'islam véhicule au Maghreb et parce qu'il affirme la nécessité de construire, après l'indépendance, en Algérie comme en Égypte, un état fort puissamment structuré. On prétend enfin que Boumédiène est « nassérien ». En fait il n'apprécie guère le verbalisme emphatique de l'Orient et il se méfie de toutes les idéologies d'importation, de tous les modèles étrangers, bien qu'arabes, susceptibles, à ses yeux, de dénaturer ou de corrompre l'originalité, la spécificité algérienne.

    Coup d'État et prise de pouvoir

    Proche de l'arabophonie et de la vision unique, refusant les accords conclus entre le président en place Ahmed Ben Bella avec l'opposition conduite par Hocine Aït Ahmed, alors responsable du FFS, Houari Boumédiène conteste le régime de son allié Ben Bella. Ne partageant pas les orientations politiques de ce dernier, il décide le 19 juin 1965 de mener un coup d'État au terme duquel il devient le nouveau président de l'Algérie.

    Le modèle socialiste et la nationalisation des richesses locales

    Sous sa direction, plusieurs actions sont entreprises en vue d'estomper, sur le plan intérieur, les tensions nées de la guerre d'indépendance. En 1968, il réussit à faire évacuer la base militaire occupée par la France à Mers el-Kébir (Oran) ; alors que sur le plan économique, il opte pour le modèle socialiste, et fait construire sur la base de ce choix beaucoup d'usines et d'écoles. Il contribue surtout, le 24 février 1971, au nom du principe de la récupération des richesses nationales, à la nationalisation des hydrocarbures, au grand dam de la France. Il prononce à cette occasion sa célèbre phrase : « Kararna ta´emime el mahrouqate » : « Nous avons décidé la nationalisation des hydrocarbures ». Cette nationalisation réussie confère à Boumédiène une importante dimension internationale. En effet, Boumediène a réussi là où l'Iranien Mossadegh avait échoué.

    Une influence internationale

    L’année 1973 lui donne une nouvelle fois l’occasion d’affirmer son influence sur le plan international en organisant avec succès le sommet des non-alignés auquel les plus grands dirigeants du Tiers-Monde de l’époque assistent. Dès lors, l’Algérie de Boumédiène offre un soutien très actif aux différents mouvements de libération d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, et c’est en véritable leader du Tiers Monde qu’il se déplace en 1974 à New York, pour prendre part à une réunion spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU sur les matières premières qu’il a lui-même convoquée au nom des non-alignés. Il prononce à cette occasion un discours exposant une doctrine économique, favorable entre autres à l’établissement d’un nouvel ordre économique international plus juste, qui prendrait en compte les intérêts du Tiers Monde. Il a pour cible l'exploitation des matières premières au profit des industries françaises. Au sein de celles-ci, le besoin d'une main d'œuvre à bas prix s'est fait sentir tout au long de leur développement. « Cette situation, nous ne pouvons pas la changer, ni dans quatre ans, ni dans cinq, ni peut-être dans dix ! Ce qui nous importe c'est de considérer l'émigration algérienne dans les pays européens, non pas comme un problème banal mais une question nationale. Personnellement, j’estime que, progressivement, de nombreux concitoyens qui ont émigré retourneront dès qu’ils pourront jouir des conditions de travail dans le pays. »5.

    En 1975 il accueille le premier sommet de l'OPEP par le biais duquel les membres du cartel ont pu définir une politique pétrolière concertée. Dans le sillage de cette même réunion, il parvint à sceller la paix entre l'Iran du Chah et l'Irak de Saddam Hussein. Sur le plan intérieur, il fait voter en 1976 une charte en vertu de laquelle il promulgue la constitution d'une Assemblée législative ainsi que la création du poste de président de la République, soumis au suffrage universel.

    La réforme sportive

    Le 19 juin 1977, en présence de Houari Boumediène au stade du 5 Juillet d’Alger, lors de la finale de la coupe d’Algérie, l’hymne national est sifflé par les supporters kabyles, qui lui rappellent ainsi leur refus de l'arabisation decidée par lui sous influence égyptienne[réf. nécessaire]. Dès les jours suivants, sans doute marqué par cet incident, il sollicite plusieurs experts pour analyser la situation et proposer des solutions pour dépassionner l’atmosphère sportive. Il sera effectué un large remaniement ministériel dès la rentrée de septembre.

    Un communiqué du Conseil des ministres indiquait les mesures suivantes : les associations auront une nature statutaire. Elles seront scindées en deux parties : l’Association sportive communale (APC) dite de type amateur et l’Association sportive de performance (ASP) qui intéressera les clubs de l’élite. Les associations sportives communales formeront la composante du sport dit de masse. Elles seront prises en charge par les APC ou, pour certaines d’entre elles, par des structures étatiques de différents secteurs (santé, justice, douane, université, entreprises publiques moyennes, etc.).

    Les ASP seront ainsi parrainées par les plus grandes sociétés nationales, telles que Sonatrach, la Société nationale de sidérurgie, la Société électronique Sonacat, la CNAN, etc. Les athlètes étaient ainsi intégrés à l’entreprise et y bénéficiaient d’une formation professionnelle adéquate. Avec la force financière importante des grandes sociétés nationales, monopolistiques de leur secteur d’activité, les budgets des clubs devenaient conséquents et étaient gérés par des cadres de l’entreprise.

    Une désaffection du public se fait immédiatement ressentir, ce qui a pour effet de dépassionner la compétition et de permettre aux clubs de mieux être en phase avec des actions de formation puisqu’il était obligé pour les ASP d’ouvrir des écoles de sport (chaque association de performance avait en charge plusieurs disciplines) d'investir plus dans les jeunes catégories. Une saison plus tard, à la faveur des résultats que commençait à générer cette politique, le public reprendra le chemin des enceintes sportives. En 1978, l’Algérie remporte les Jeux africains organisé sur son sol. Des performances qu’elle confirmera un an plus tard aux Jeux méditerranéens de Split.

    Le football algérien connaîtra des victoires importantes (Coupes d’Afrique, bonne tenue en Coupe du monde 1982 et 1986). Les autres disciplines n’étaient pas en reste puisque tant le handball (cinq couronnes africaines consécutives) que la boxe ou l’athlétisme connaîtront des progrès significatifs. Entre-temps, Houari Boumediene n’était plus là pour récolter les fruits de sa réforme sportive.

    Cette politique sera abandonnée au lendemain des émeutes d’octobre à cause d’une réorientation de la politique économique nationale sous Chadli Bendjedid. Les sociétés déstructurées et en pleine difficulté allaient se séparer progressivement des clubs.

    Décès

    À partir de l'année 1978, les apparitions publiques du président Houari Boumédiène se font de plus en plus rares, et il s'avère qu'il souffre d'une maladie du sang, la maladie de Waldenström6. Toutefois, très peu de choses ont été dites à propos des circonstances qui entourèrent sa mort, survenue le 27 décembre de cette année-là.

    Selon d'autres sources[Lesquelles ?], les premiers symptômes de la maladie de Houari Boumédiène apparurent lors de son voyage du 20 septembre 1978 à Damas (Syrie) où, alors qu'il était accompagné d'Ahmed Taleb Ibrahimi et d'Abdelaziz Bouteflika, ces derniers avaient remarqué sa fatigue inhabituelle. Le diagnostic avancé dès lors était « une hématurie avec tumeur maligne de la vessie ». Pour cela il choisit de se faire traiter en URSS du 29 septembre au 14 novembre 1978. Le 12 octobre, lors de la visite de son jeune frère Saïd venu le voir à Moscou, Boumédiène n'apprécie pas que le voyage de son frère soit financé par de l'argent public et demande aussitôt qu'il soit retenu sur le salaire du président. Quelques jours après, il sera hospitalisé à l'hôpital d'Alger Mustapha Bacha où il décédera le 27 décembre 1978 à 4 heures du matin avec deux hématomes dans le cerveau. Les funérailles officielles auront lieu le 29 décembre 1978 au cimetière d'El Alia (à Alger)7.

    Selon l'ex-ministre des Affaires étrangères irakien Hamed Jabori, Boumédiène a été empoisonné par les services irakiens avec du thallium.

    Notes et références

    1. Abdelwahab. Boumaza, La rigueur du relief a forgé son caractère : Une enfance faite de privations [archive], El Watan, 27 décembre 2008.
    2. Certaines sources donnent une année de naissance oscillant entre 1925 et 1932 ; cf. Benjamin Stora, infra
    3. Les dates clés de la vie de Boumédiène, 27 décembre 2008, El Watan [archive]
    4. Benjamin Stora, Dictionnaire biographique de militants nationalistes algériens, éd. L'Harmattan, 1985, p. 146, extrait en ligne [archive]
    5. Paul Balta et Claudine Rulleau in La Stratégie de Boumedienne, édition Sindbad, 1978, p. 144-145
    6. (fr) Boumédiène [archive], sur le site de la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer
    7. Mémoires d'un Algérien (tome 2) page 427-446 d'Ahmed Taleb-Ibrahimi

     

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