• Raouraoua vs Halilhodzic

    La FAF ne compte plus proposer une reconduction du contrat de Halilhodzic Voilà pourquoi!

    L’actuel sélectionneur des Verts, le Bosnien Vahid Halilhodzic, ne sera pas débarqué de la barre technique des Verts avant le Mondial. C’est la première certitude, au lendemain d’une «profonde réflexion» engagée par les responsables de la FAF. Un limogeage coûterait de l’argent, beaucoup même, à la trésorerie de la fédération, laquelle prépare désormais l’après-Halilhodzic.

    La machine semble définitivement dégrippée. La réponse-riposte de l’ancien sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire a mis l’eau à la bouche de son employeur. En un mot, comme en mille, Halilhodzic ne veut pas repartir à l’aventure sur la barre technique de la sélection algérienne, au-delà de son premier contrat qui arrivera à terme au lendemain de la prochaine phase finale du Mondial. Cette certitude est corroborée par le souci de la FAF de ne pas risquer l’avenir de l’EN, après le tournoi du Brésil-2014, qui verrait Halilhodzic abandonner le navire au moment où une autre échéance, aussi importante, se profilerait, en l’occurrence le début des éliminatoires de la CAN-2015, dont la phase finale est prévue l’année prochaine au Maroc. Mohamed Raouraoua n’a pas caché son jeu. Lui qui espérait que Halilhodzic continuerait sa mission au moins jusqu’à mars 2015, a fixé l’ultimatum à ce 31 janvier, pour ne pas voir se reproduire les effets désastreux qui avaient suivis la démission de Rabah Saâdane, juste après le match «aller» des qualifications de la CAN-2012, face à la Tanzanie à Blida (1-1). Le patron de l’instance du football national a clairement signifié que des entraîneurs de renom attendent un signe de sa part pour diriger l’EN si Halilhodzic venait à quitter la barre technique. Le «rappel» de la proposition de renouveler le bail n’aura pas lieu puisque Raouraoua a tranché la question : Halilhodzic ne poursuivra pas sa mission à la tête de l’EN algérienne au-delà de la fin juin-début-juillet 2014. Son successeur est « prêt » et a même entamé ses tours de chauffe. Ce sera, et ce n’est plus un secret, un entraîneur de renom, de nationalité européenne. Certains sites spécialisés ont anticipé pour annoncer quelques noms. A leur tête, le site TSA qui, dans son édition de dimanche soir, a révélé que la FAF a choisi l’Italien Giovanni Trapattoni pour être le prochain sélectionneur des Verts. Une nouvelle vite démentie par une source autorisée, proche de la Fédération algérienne de football. Celle-ci a expliqué que l’Italien avait déjà été ciblé par la FAF en 2009, quelques semaines avant la qualification historique acquise face à l’Egypte, au Soudan. A cette époque, la relation entre Saâdane et Raouraoua n’était pas au point et le président de la FAF dut céder face à la pression de l’opinion publique et des autorités publiques pour laisser le héros d’Omdurman poursuivre sa mission.

    L’âge et la langue comme obstacles
    L’ancien coach de la Squadra Azzurra qui avait pris en charge la sélection de la République d’Irlande, a été relancé juste après la CAN-2010, au lendemain de la débâcle des Verts face à l’Egypte, à Benguela (demi-finale de la CAN-2010) puis après la gifle de mars 2010, à Alger, face à la Serbie (0-3). Comme il était encore sous contrat, Trapattoni a fait savoir à ses interlocuteurs algériens, qu’il avait de nouveau rencontrés à Dublin, lors du match amical Eire-Algérie (3-0), qu’il réfléchirait à la proposition après le Mondial sud-africain. Finalement, malgré le départ de Saâdane, en septembre de la même année, Trapattoni ne donnera pas suite à cause de ses devoirs contractuels avec l’Eire dont la fédération avait décidé de le reconduire dans ses fonctions. Finalement, après l’intermède Benchikha, l’humiliation de Marrakech (4-0), la FAF, à la recherche d’une «grosse pointure» dut contracter avec Halilhodzic. Aussi, tout concordait à ce que l’Italien prenne la succession du Bosnien. Trapattoni a l’étoffe d’un entraîneur de renom, qui peut propulser la jeune sélection montée par Halilhodzic vers l’âge de maturité. Mais, à bientôt 75 ans (il est né le 17 mars 1939), l’ancien milieu défensif du Milan AC, ne semble plus en mesure de conduire une équipe de football, de surcroît une sélection autour de laquelle les pressions sont multiformes.
    Si bien que, libre de tout engagement depuis la fin de son contrat avec l’Eire, le technicien transalpin, annoncé à la barre technique de la Lazio de Rome pour succéder au Bosnien Vladimir Petkovic (successeur d’Otmar Hitzfeld à la tête de la Nati de Suisse après le Mondial brésilien), n’a pas été enrôlé par les dirigeants du club Laziale. Beaucoup avaient pensé que cela avait été le fait des émoluments élevés. Ceux-ci s’élevaient, quant il coachait l’Eire, à 1,8 millions d’euros par an, somme légèrement revue à la baisse suite à la crise économique qui a frappé la République d’Irlande. Un prix qui n’aurait pas refroidi les responsables de la FAF qui ont, toutefois, craint que l’obstacle de la langue soit préjudiciable à l’équipe. Un problème de communication qui a déjà lourdement perturbé la vie de la sélection depuis que Halilhodzic a lancé sa guerre des mots un certain mois de novembre 2011 à Marcoussis.

    Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir d'Agérie du 07/01/2014)


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